Tout ce qu'il faut connaitre pour faire des recherches Généalogiques

Publié le par Jean-Claude Drion

Tout ce qu'il faut connaitre pour faire des recherches Généalogiques

Pour commencer vos  recherches :

D'abord vous pouvez contacter les personnes les plus âgées ou mieux renseignées dans votre famille, et leur demander le plus de renseignements possible sur vos ascendants : professions, lieux de naissance, de mariage, de décès ou lieux d'habitation.
Récupérez les documents tels que :  livrets de familles, les livrets militaires, les actes notariés (ou leurs copies).

Vous pouvez aussi, récupérer les photographies anciennes de vos ascendants en demandant quels personnages figurent sur ces photos.

voir sur Wiki Genweb pas mal de renseignement pour débuter et la liste des sites sur le sujet suivant.

Si vous n'avez aucun renseignement d'origine familiale, vous pouvez débuter en demandant à la mairie de votre ville de naissance, votre acte de naissance INTÉGRAL, (sur lequel figure vos parents et témoins) ensuite l'acte de mariage (intégral) de vos parents (sur lequel figurent leurs ascendants), leurs actes de naissance, et remonter ainsi de suite...
Demandez chaque acte accompagné des mentions marginales (informations en marge de l'acte de naissance concernant le mariage depuis 1897, le décès depuis 1945).
Ne pas oublier l'acte de décès qui permet quelquefois de pouvoir se débloquer en retrouvant la ville ou la date de naissance, ou encore l'année de naissance (ainsi que parmi les témoins un membre de la famille).

Comment retrouver la date de mariage d'ascendants ?
BIEN lire l'acte de naissance de leurs enfants ; évaluer la période possible du mariage et rechercher la date exacte sur les tables décennales (1), quand elles existent ? (normalement depuis 1802). Voir aussi les registres de recensement en commune ou aux Archives Départementales (voir le lien dans le sujet suivant).

(1) Qu'est-ce que les tables décennales ?

L'État Civil date de 1792. A partir de 1793, des tables répertoires par ordre mi alphabétique mi chronologique récapitulent les naissances, mariages, décès. Ces tables sont dites décennales car elles couvrent une période de dix ans (mais souvent lacunaires jusqu'en 1802) consultables a partir de 1803 à 1812, 1813 à 1822, etc..)

Par contre il est possible que la commune soit tout autre par exemple :

Mon oncle né à Argenteuil, habitait à Paris, mais décédé dans un EPAD de l'Oise : le certificat de décès est établit dans la commune du décès.

voir les formulaires ici : demandes d'actes

Au delà de 100 ans certaines communes peuvent vous orienter soit sur le site des archives départementales soit leur site (comme par exemple Paris) si ils ont numérisés ces documents ?

L'histoire de l'état Civil

Avant 1792, sous l'ancien régime, les curés des paroisses (ou les préposés aux fonctions curiales) tenaient les registres paroissiaux dont l'origine remonte officiellement sous le règne de François Ier  "l'ordonnance de Villers-Cotterêts du 10 août 1539" qui rendait obligatoire la tenue des registres paroissiaux par les curés des paroisses : ceux-ci doivent dès lors enregistrer tous les baptêmes.

Ensuite l'ordonnance de Blois en mai 1579 promulguée par Henri III impose quant à elle la tenue des registres des mariages par , afin de lutter contre les mariages clandestins et également la tenue de registres de sépultures.

En avril 1667 (sous le règne de Louis XIV) , l'ordonnance de Saint-Germain-en-Laye prescrit une tenue obligatoire des registres en deux exemplaires : la minute est conservée par le curé, la grosse (copie) doit être déposée à la sénéchaussée ou bailliage.

Edit du Roy donné au mois d’Octobre 1691, portant création des Offices de Greffiers,

Toutefois, en 1736, Louis XV, dans la déclaration royale qu’il consacre à l’état civil, rappelle que non seulement les registres doivent être établis en double, mais qu’ils doivent être également signés par les parties rendant ainsi les deux exemplaires authentiques.

Enfin, un arrêt du Conseil de 1746 prescrit la tenue séparée des actes de sépulture de celle des actes de naissance et de mariage afin de faciliter la communication des premiers aux contrôleurs des Domaines.

Le 20 septembre 1792, la tenue des registres d'état civil est confiée aux municipalités, qui conservent aussi la collection des registres paroissiaux antérieurs. Le maire enregistre naissances, mariages et décès.

 

Il est à noter aussi que de l’an VII à pratiquement la fin de l’an VIII (7 thermidor), les mariages sont célébrés au chef-lieu de canton durant les décadis.

À partir de l’an XI (septembre 1802), des tables décennales pour chaque commune recensent, pour chaque catégorie d'acte, dans l'ordre alphabétique des noms de personnes, les actes établis dans la décennie.

En 1897 le report en marge (mention marginale) de l'acte de naissance des conditions du mariage ou divorce

En 1922 avec l'introduction de la date et du lieu de naissance des parents dans les actes de naissance des enfants

En 1945, les dates et lieux de décès et autres modifications de l'état civil sont retranscrits en tant que mention marginale de l'acte de naissance.

Vous trouverez les registres originaux dans les Mairies, ou (le double des Greffes) aux Archives Départementales.(certaines communes ont confiés leurs registres aux A.D)

Si vous voulez remonter encore plus avant, il vous faudra chercher dans les archives notariales, de justice, etc. ; mais il existe bien d'autres sources.

TRAVAILLEZ avec méthode car le nombre de vos ancêtres va s'accroître rapidement. Effectuez vos recherches d'abord sur la partie la plus à gauche de votre arbre (du coté paternel) la branche qui porte votre nom, une fois que vous serez bloqué, passer à l'individu le plus à gauche suivant jusqu'à ce que vous soyez à nouveau bloqué, et ainsi de suite ensuite l'individu le plus à droite de votre arbre (un ancêtre de votre mère).

RÉPERTORIEZ vos demandes et vos réponses, (afin de ne pas rechercher deux fois le même acte) ; vous pouvez toutefois, dans le cas d'une réponse négative, (pour une information de plus de cent ans) renouveler votre demande plus tard.
Avant de vous rendre dans une mairie ou dans des archives départementales, n'oubliez pas de vous renseigner , sur les horaires d'ouverture.
Un grand nombre de mairies ont reversées leurs archives de plus de cent ans aux Archives départementales.

Un outil utile pour la transposition des dates entre 1792 et 1806 : le calendrier républicain sur le site de Jurafrance 

Ce site sur les métiers de nos ancêtres Les Métiers d'autrefois

L'ordonnance de Villers Cotterêts

L'ordonnance de Villers Cotterêts

les liens vers les sites utiles :

Les archives départementales numérisées

Créé par des passionnés de généalogie en 1996, GeneaNet représente une communauté de plus de quatre millions de membres qui partagent et échangent gratuitement de nombreuses informations généalogiques : plus de sept milliards d’individus répertoriés dans des arbres généalogiques, des actes numérisés, des cartes postales, des photos de famille, des dépouillements d’état civil accessibles via de puissants outils de recherche, un wiki et un blog.

si vous êtes adhérent d'une association : Le système GénéaBank proposant plus de 9 000 000 actes d'état-civil dépouillés, dans plus de 2 300 communes réparties dans 41 départements... : GénéaBank

La Fédération française de généalogie

Bigenet est une base informatisée de généalogie sur internet qui a pour but de faciliter vos recherches concernant votre généalogie. Vous y trouverez un index national des patronymes... Index national géré par la Fédération Française de Généalogie :  Bigenet

France GenWeb point de départ vers les pages régionales d'assistance généalogique, les sites "cousinsgenweb", l'entraide généalogique, et de nombreux autres services.France : GenWeb

Gallica Pour visualiser des ouvrages intéressants la généalogie (armoriaux, nobiliaires, études et publications diverses) : Gallica

La Bibliothèque de Documentation Internationale Contemporaine : BDIC

Mémoire des Hommes met à la disposition du public des bases de données réalisées à partir des fiches biographiques archivées par le ministère de la défense. Vous y trouverez aussi une base de données recensant les combattants "morts pour la France" de la Première guerre mondiale (1914-1918) : Mémoire des hommes

Les Mormons ont constitués une base de données est impressionnante en photographiant des actes en Europe et dans le monde...Il est en anglais, aller directement sur le menu SEARCH pour effectuer vos recherches :

 Family search

Les Archives Nationales , possèdent des informations utiles pour des recherches généalogiques plus poussées : preuves de noblesse, déclarations de grossesse, naturalisations, Minutier de Paris, changements de nom, successions en déshérence, dispenses de mariage, et sur le centre des Archives d'Outre-mer etc... : Archives nationales

Les Archives des Affaires Etrangères
Des informations utiles pour des recherches généalogiques concernant les français ayant vécu hors de la métropole : registres d'État Civil consulaires: Diplomatie

Des renseignements sur des ancêtres cheminots: AHICF

Pour connaître l'implantation actuelle de votre  patronyme en France: Geopatronyme

Des recherches sur des communes ou des lieux-dits de France: GenCom

Pour les généalogistes qui voudraient mettre leurs recherches en ligne, voici un logiciel gratuit de conversion de fichiers généalogiques (GED GedCom) en fichier HTML, CVS (Access, Excel, XML, PHP et SQL) OxyGen

Liste de diffusion d'entraide par les tables généalogiques de France : 

Tables entraide

Logiciel gratuit destiné au relevé des actes paroissiaux, d'état-civil, notariés etc : Nimègue

Mémorhom est un site créé pour faciliter les recherches et qui vous permettra d'accéder directement à plusieurs bases de données généalogiques : Mémorhom

Un site d'une généalogiste professionnelle qui prodigue également des formations fort intéressantes et beaucoup de conseils :

auprès de nos racines

La numérotation SOSA (1) ou d'Aboville (2)

Dès que l'on commence ses recherches généalogiques, se pose le problème du classement, du repérage parmi les générations.

Les générations :

En théorie, on a 2 parents, 4 grands-parents, 8 huit arrière-grands-parents et ainsi de suite un multipliant par deux. A la 30e génération, vous avez presque 537 millions d'ancêtres et un peu plus de 17 milliards à la 35e génération... Ce qui s’avère être impossible.

Génération

Nombre théorique d'ancêtres

1

1

2

2

3

4

4

8

5

16

6

32

7

64

8

128

9

256

10

512

11

1024

12

2048

...15

16 384

...20

524 288

...30

536 870 912

Pourquoi utiliser une numérotation ?

Il est indispensable de donner un numéro à ses ancêtres afin de s'y retrouver.
Il existe plusieurs systèmes de numérotation selon que l'on travaille en généalogie ascendante ou descendante.
En généalogie ascendante, on part généralement de soi-même.
En généalogie descendante, on part d'un ancêtre, afin de retrouver tous ses descendants.

(1) La Numérotation ascendante Sosa-Stradonitz

Ce système a été inventé par l'Allemand Michel Eyzinger en 1590. Il est ensuite repris par Jérôme de Sosa en 1676 puis par Kerule von Stradonitz au XIXe siècle.
Cette numérotation est la plus pratique et la plus utilisée pour établir une généalogie ascendante.

Principes : 
• La numérotation part de la personne dont on fait l'ascendance porte le numéro 1.
• Son père porte le numéro 2 et sa mère le numéro 3.
• Le numéro 4 est son grand-père paternel, le numéro 5 sa grand-mère paternelle, le numéro 6 son grand-père maternel et le numéro 7 sa grand-mère maternelle.
• Et ainsi de suite... Chaque ancêtre a donc un numéro invariable et en fonction de l’éloignement au decujus (le numéro 1). Un grand-père paternel porte TOUJOURS le numéro 4, dans toutes les généalogies ascendante du monde.

Règles :
• Un chiffre pair désigne toujours un homme, un chiffre impair une femme sauf bien sûr le numéro 1 qui est un homme ou une femme
• Le numéro d'un père est le double de celui de son enfant
• Le numéro d'une femme est celui de son mari plus 1.
• Le numéro d'une mère est le double de celui de son enfant plus 1.

Notes :
• Le premier numéro d'une génération donne le nombre d'ancêtres à cette génération. Par exemple, le numéro 16 nous indique qu'il y a 16 ancêtres à la 5e génération.
• Un même ancêtre peut apparaître plusieurs fois dans la généalogie : c'est un implexe. L'ancêtre porte alors plusieurs numéros de sosa.
• La numérotation sosa établie n'est valable que pour un individu. Pour ses enfants ou ses petits-enfants, la numérotation est à refaire.
• Ce système ne tient compte que des ascendants directs. Les collatéraux n'ont pas de numéro.

(2) La Numérotation descendante d'Aboville

La numérotation part d'un ancêtre commun à plusieurs individus.
L' ancêtre commun porte le numéro 1
Le descendant a le numéro de son père ou de sa mère, plus son numéro d'ordre de naissance.
Ainsi, l'aîné des enfants de l'ancêtre commun est le 1.1, le second le 1.2...
Les enfants de l'aîné : 1.1.1, 1.1.2...
Lorsque des enfants sont issus de lits différents, on ajoute une lettre de l'alphabet par lit : a pour le premier, b pour le second... On identifie immédiatement la mère de l'enfant.
Si l'on compte le nombre de numéros, on connaît immédiatement le nombre de générations. Par exemple, le 1.1.2 descend à la 3 e génération de l'ancêtre commun.

Publié dans La Généalogie

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